Addiction au CBD - The Holy Holy

Peut-on être dépendant au CBD ?

novembre 24, 2021 11:23 am Publié par

Peut-on être dépendant au CBD ?

Le CBD est une molécule naturelle. Issu du chanvre, il est parfaitement bien toléré par l’organisme, même à des doses élevées, à hauteur de 1 500 grammes par jour. Mais, vous vous demandez peut-être si une forme d’accoutumance au CBD peut s’installer avec le temps. Nous nous sommes posé la question : peut-on être dépendant au CBD ? The Holy Holy a mené l’enquête.

Qu’est-ce que l’addiction ?

L’addiction est une réponse physiologique et psychologique à des stimulations externes. La communauté scientifique s’accorde à dire qu’elle est la conséquence de trois facteurs différents.

Les déclencheurs de plaisir

Les déclencheurs de plaisir, c’est quand le cerveau est en contact avec certaines substances fortement addictives, comme l’alcool, la nicotine ou des drogues dures telles que la cocaïne et que de nombreux neurotransmetteurs lui parviennent. Ces derniers génèrent des sensations agréables.

La dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle particulièrement important. En s’accumulant dans l’hypothalamus, c’est elle qui crée essentiellement le sentiment de dépendance. L’éventualité de devenir addict à tel ou tel produit est liée à la vitesse et à l’intensité de l’accumulation de dopamine. La façon de consommer la substance influe également grandement le risque de devenir accro. 

Les comportements appris

Les comportements appris sont aussi un facteur important de l’accoutumance. Bien que ce soit la dopamine qui crée et qui renforce les sensations de plaisir, c’est l’association de l’acte accompli à ce sentiment de plénitude qui fait la différence. Le glutamate, un autre neurotransmetteur, permet de faire le lien entre le cerveau et le geste effectué.

Les expositions prolongées à certaines substances addictives

C’est un cercle vicieux : plus le cerveau assimile la présence de substances addictives, plus ses cellules nerveuses deviennent dépendantes. C’est là toute la perversité des drogues. Les consommateurs cherchent à prendre des substances qui leur procurent du plaisir de plus en plus souvent. Avec l’habitude, les effets psychoactifs diminuent à chaque fois, ce qui entraîne une augmentation des doses. À partir de là, c’est l’engrenage et il est très difficile de s’en sortir. Les produits ingérés sont tolérés par l’organisme malgré leur dangerosité. C’est souvent dans ces conditions que surviennent des overdoses, faisant suite à un surdosage d’une substance illicite.

Consommation huile de CBD - The Holy Holy

Est-il possible d’être dépendant au CBD ?

Rassurez-vous : une telle dépendance comme nous venons de la décrire est absolument impossible en consommant du CBD.

Avant de répondre plus précisément à cette interrogation, voici comment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la notion d’addiction. Il s’agit d’un “ un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie de substances entraîne un désinvestissement progressif des autres activités. […] La notion de dépendance psychologique ou psychique fait référence à la consommation incontrôlée d’alcool ou de substances psychoactives, tandis que la dépendance physiologique ou physique concerne la tolérance et les symptômes de sevrage. ”

L’addiction au cannabis n’a aucun lien avec une prétendue addiction au CBD

Les rumeurs ont la vie dure. On entend souvent dire que le cannabis et le CBD sont la même chose et que les dangers sont identiques. C’est bien évidemment faux. Nous vous expliquons pourquoi. Le chanvre, la plante de cannabis, contient plus de 100 molécules, parmi lesquelles figurent les terpènes, les flavonoïdes ou encore les terpénoïdes. Le CBD et le THC sont des molécules extraites du chanvre, comme le CBG . Seul le THC peut rendre dépendant. Lorsqu’on parle d’addiction au cannabis, il s’agit en réalité d’addiction au THC, une des molécules du cannabis. Le potentiel addictogène du THC a fait l’objet de nombreuses études scientifiques, notamment l’étude NERSAC, qui évalue la possibilité de dépendance à 8,9 %. La notion d’accoutumance est également directement liée à la manière de consommer du cannabis. En France, c’est la combustion qui est la plus fréquemment utilisée, suivie de près par le mélange tabac et fleurs de cannabis. Le tabac étant déjà une substance addictive, lorsqu’elle est couplée au THC, la sensation de dépendance est encore plus forte. D’ailleurs, il apparaît qu’elle est essentiellement due au tabac. Les fumeurs qui réduisent leur consommation de tabac diminuent par la même leur addiction au cannabis. Autre facteur qui influe sur la notion de dépendance : la quantité. Une consommation très élevée favorise les risques d’accoutumance. L’âge est également un critère à prendre en compte. Plus la personne prend certaines substances jeune et plus le risque de devenir accro augmente.
Le CBD ne rend pas dépendant

Le CBD ne rend pas dépendant


C’est un fait constaté et avéré : le CBD ne peut pas rendre dépendant. C’est même l’inverse qui est possible, à savoir que le cannabidiol peut être utilisé pour lutter contre certaines addictions, comme le tabac ou l’alcool. La molécule de CBD possède un effet anti-craving, autrement dit elle est utile pour réduire les symptômes liés au manque. C’est le cas par exemple des tremblements, des nausées, des vomissements, de l’hypersensibilité à la lumière ou encore de certaines formes d’hallucinations. 

Pour résumer, le CBD est un bon moyen de réduire les sensations de manque et sa consommation permet d’éviter les rechutes.

Deux études confirment la non-dangerosité du CBD

La première étude a été menée en 2019 et les résultats publiés sont en faveur du CBD. Dans leur compte-rendu, les chercheurs qui ont conduit cette étude ont déclaré que “ l’administration immédiate de CBD, contrairement au placebo, a réduit de manière significative à la fois l’envie et l’anxiété [liées au syndrome de manque] … Enfin, le CBD a réduit les mesures physiologiques du rythme cardiaque et des niveaux de cortisol salivaire induits par les substances opioïdes. […] Aucun effet indésirable grave n’a été constaté “. La deuxième étude, intitulée “ étude Caramel “, fut conduite à Lyon à l’hôpital de la Croix-Rousse en 2019. Son but était de mesurer l’efficacité du CBD par rapport à un placebo. 76 personnes souffrant d’une addiction à l’alcool ont pris du CBD et ont vu leur dépendance et leur consommation d’alcool diminuer.

Vous l’aurez compris : on ne peut pas être dépendant au CBD. Le cannabidiol est une molécule qui ne présente aucun danger pour la santé. C’est même l’effet inverse qui est constaté : le CBD permet de se débarrasser de certaines addictions.

Alors que la consommation d’opioïdes est de plus en plus fréquente dans notre pays et que les décès liés à des overdoses augmentent, le CBD se présente comme une vraie alternative crédible à ces substances illicites. Son potentiel thérapeutique n’est pas encore complètement exploité. Il y a fort à parier que les essais cliniques menés actuellement déboucheront sur une utilisation plus importante du CBD à des fins médicales.

 

Classés dans :

Cet article a été écrit par David D

Les commentaires sont fermés.